Chez des enfants prédisposés, les venins d’hyménoptères peuvent être responsables de réactions allergiques immédiates, IgE médiées. Ils constituent la 2ème cause d’anaphylaxie chez l’enfant, après les allergies alimentaires. L’impact sur la qualité de vie de l’enfant et de sa famille est important, entretenu par la difficulté de minimiser le risque d’exposition lors des activités quotidiennes.
La prévalence de la sensibilisation aux venins d’hyménoptères est d’environ 3 % en âge pédiatrique ; la prévalence de l’allergie vraie aux venins est proche de 1 % ; elle peut être plus élevée en cas de facteurs de risque : enfants d’apiculteurs, sexe féminin, asthme associé, tryptasémie élevée (mastocytose, α-tryptasémie héréditaire).
On dénombre plus de cas d’allergie aux venins de guêpes, ce qui s’explique par le fait qu’elles sont bien plus agressives que les abeilles. Les piqûres d’abeilles surviennent surtout dans un contexte d’apiculture ou chez les enfants qui se promènent à pieds nus dans l’herbe. Les polistes et frelons font partie de la famille des guêpes.
En termes de manifestations cliniques, il existe une gradation de réactions aux venins d’hyménoptères :
On parlera de réaction toxique en cas de piqûres multiples (envenimation). La quantité de venin injectée est alors plus importante, ajoutant ainsi aux réactions locales des réactions systémiques non allergiques : nausées, vomissements, diarrhées, malaise général, voire convulsions et perte de connaissance.
Les réactions systémiques sévères sont moins fréquentes chez les enfants que chez les adultes. Certains facteurs prédisposent néanmoins à une réaction plus sévère : les piqûres d’abeilles plus que de guêpes, les enfants d’apiculteurs avec piqûres répétées, les pathologies à tryptasémie élevée (mastocytose, α-tryptasémie héréditaire).
Le bilan étiologique est réalisé à distance de l’accident (au moins 6 semaines), soit par tests cutanés (intradermoréactions à concentration croissante), soit par bilan sanguin avec biologie moléculaire. On découvre la présence d’IgE spécifiques dans plus de 50% des cas de réactions. Néanmoins une faible proportion de ces patients (5%) risquent une réaction anaphylactique.
Les traitements sont prescrits en fonction de la sévérité de la réaction : dermocorticoïdes, antihistaminiques, corticoïdes oraux, adrénaline. Chez les patients avec antécédents de réaction anaphylactique aux venins, l’immunothérapie allergénique spécifique doit être mise en place. Ce traitement doit être poursuivi pendant 3 à 5 ans et a une efficacité d’environ 80 % pour l’abeille et 95 % pour la guêpe.
Ces traitements ne dispensent pas des mesures de prévention des piqûres d’insectes à savoir éviter de marcher pieds nus dans l’herbe, éviter de jouer à proximité de ruches et nids, éviter les boissons et aliments sucrés à l’extérieur, boire dans un verre plutôt que dans une canette, éviter les vêtements très colorés et les parfums.
Le site AllergoDiet constitue une source d’informations précieuses !
N’hésitez pas à consulter :
-Les conseils de diversification alimentaire pour tous les enfants et en particulier pour les enfants allergiques
https://allergodiet.org/diversification-comment-sy-prendre/
-Les différentes fiches d’éviction des aliments en cas d’allergie
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