L’anaphylaxie est une réaction allergique sévère, de survenue souvent rapide et qui peut être fatale.
A l’échelle mondiale, les estimations de fréquence chez l’enfant varient entre 0.04% et 1.8%. L’incidence des réactions anaphylactiques a considérablement augmenté ces dernières années, en particulier chez les jeunes enfants et les adolescents.
La réaction anaphylactique se manifeste par des symptômes pouvant toucher un ou plusieurs systèmes :
(*) Les signes cutanéo-muqueux peuvent être absents ou n’apparaître qu’après restauration de la tension artérielle.
Chez les très jeunes enfants, un changement de comportement (irritabilité, pleurs…) ou une raucité de voix soudaine peuvent constituer les premiers signes d’une anaphylaxie.
Les réactions anaphylactiques peuvent être plus ou moins sévères. Elles sont classées selon le grade de sévérité des symptômes.
Il peut arriver qu’une seconde deuxième réaction survienne quelques heures après la réaction initiale, le plus souvent endéans les 8 heures. Il s’agit alors d’une réaction biphasique.
Les principaux allergènes responsables de réactions anaphylactiques chez l’enfant sont les aliments, les venins d’hyménoptères et les médicaments (antibiotiques et AINS).
Parmi les aliments les plus souvent en cause, il faut citer l’arachide, les fruits à coque, les laits (de vache, chèvre, brebis), l’œuf, le soja, le poisson, les crustacés et les graines.
Dans un certain nombre de cas l’origine n’est pas évidente.
Certaines situations constituent des cofacteurs, c’est-à-dire qu’elles peuvent aggraver une réaction qui ne serait pas aussi sévère dans des conditions normales. Il s’agit notamment de l’effort, un contexte infectieux (fièvre), la période des menstruations, la prise d’un traitement anti-inflammatoire (ibuprofène), une chaleur ambiante, un état de stress et parfois une fatigue importante.
L’asthme non contrôlé est un facteur de risque de réaction anaphylactique.
Après la survenue d’une réaction suspecte d’anaphylaxie, le patient doit être adressé à un allergologue afin que le diagnostic soit confirmé. Si tel est le cas, une trousse de soins d’urgence comprenant notamment 2 stylos auto-injecteurs d’adrénaline) sera prescrite et devra suivre l’enfant dans tous ses déplacements. Un plan de soins d’urgence sera expliqué au patient et à ses parents qui seront formés pour éviter les allergènes déclencheurs, contrôler les facteurs favorisants (notamment l’asthme), reconnaître les premiers signes d’allergie et réagir adéquatement afin de stopper l’évolution d’une éventuelle nouvelle réaction allergique (éducation thérapeutique). Toutes les personnes qui auront à s’occuper de l’enfant devront être capables de gérer une telle situation. L’allergologue rédigera un PAI (projet d’accueil individualisé) pour mettre en place les mesures de sécurité à l’école. Les infirmières des PSE (Promotion de la Santé à l’Ecole) pourront venir expliquer le plan de soins d’urgence aux enseignants et éducateurs.
Certains patients ayant une allergie alimentaire pourront bénéficier d’un protocole d’induction de tolérance orale afin de réduire le risque de récidive en augmentant le seuil réactogène.
Lorsqu’un patient présente un risque de réaction anaphylactique, le stress impacte considérablement sa qualité de vie et celle de sa famille. Tout doit donc être mis en œuvre pour l’améliorer en réduisant les risques !
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